Acheter une propriété à l’étranger est souvent associé à un rêve. On imagine une villa en bord de mer aux Canaries, un appartement moderne avec vue sur l’Atlantique à Tenerife, ou une maison traditionnelle dans un village espagnol. Pour certains, c’est une question de style de vie ; pour d’autres, un investissement pour l’avenir. Mais derrière ces images idéalisées se cache une réalité plus complexe. Les nouveaux acheteurs, mal préparés, tombent souvent dans les mêmes pièges.
L’un des pièges les plus fréquents est de sous-estimer les obligations légales. Chaque pays a ses propres règles. En Espagne, par exemple, il est nécessaire d’obtenir un numéro NIE, de signer l’acte devant notaire et de procéder à l’enregistrement officiel. Les acheteurs qui ignorent ces démarches risquent de voir leur projet bloqué, ou pire, de perdre de l’argent dans une transaction mal encadrée.
Un autre problème courant concerne le coût réel de la propriété. Beaucoup se concentrent uniquement sur le prix d’achat et oublient les frais annexes. Taxes foncières, assurances, entretien régulier, charges de copropriété, frais de gestion si le bien est mis en location — tout cela s’accumule. Ce qui semblait être une bonne affaire, comme un appartement bon marché à Tenerife, peut vite se transformer en source de dépenses imprévues.
L’emplacement est aussi un facteur déterminant. Séduit par une belle vue ou une ambiance paisible, l’acheteur oublie parfois de réfléchir à la demande locative ou à la valeur de revente. Les zones touristiques comme Costa Adeje ou Playa de las Américas garantissent une forte attractivité et un rendement élevé, alors qu’une finca isolée dans les montagnes, aussi charmante soit-elle, aura plus de mal à générer des revenus réguliers.
Les attentes irréalistes en matière de revenus locatifs représentent une autre erreur fréquente. Beaucoup pensent que leur logement sera loué sans interruption et génèrera un revenu stable toute l’année. En réalité, la location saisonnière connaît des périodes creuses, et les frais de gestion ou de nettoyage viennent réduire les bénéfices.
Enfin, de nombreux acheteurs novices veulent tout gérer seuls. Ils évitent les agents immobiliers, les avocats et les conseillers financiers, pensant économiser. Mais c’est souvent le contraire : une mauvaise négociation ou un contrat mal rédigé peut coûter beaucoup plus cher que les honoraires d’un professionnel. Faire appel à des experts locaux n’est pas une dépense inutile, mais une garantie de sécurité.
Investir dans l’immobilier à l’étranger peut être une formidable opportunité. Mais pour que ce projet devienne une réussite et non une source de tracas, il est essentiel de bien se préparer, de connaître les règles, d’anticiper les frais, de choisir le bon emplacement et de s’entourer de spécialistes compétents.